Foto: Martin Walter 12.10.2014

Les risques pour la santé de la radioactivité: Rappelons Fukushima en 2011, et lorsque le Conseil Fédéral débrancha à bon escient la prise du nucléaire.

Communiqué de presse à l’occasion des 10 ans de la fusion des cœurs de la centrale atomique de Fukushima Daiichi au Japon

Le monde entier a rapidement reconnu la gravité de la fusion des cœurs de la centrale atomique de Fukushima Daiichi, survenus le 11 mars 2011 lors d’un tremblement de terre suivi d’un tsunami. Produire de l’électricité à partir du nucléaire est trop risqué pour l’humanité. La présence d’esprit et la vision claire de nos 4 Conseillères fédérales confrontées à la catastrophe japonaise, Mmes Doris Leuthard, Micheline Calmy-Rey, Simonetta Sommaruga et Eveline Widmer ont aidé la Suisse à programmer la sortie du nucléaire – ceci 25 ans après la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine.

Conflit d’intérêt : l’industrie nucléaire envers la santé

Comme pour l’actuelle crise du Covid19, les intérêts de l’économie et les risques pour la santé humaine et l’environnement étaient à l’époque déjà en compétition. Du point de vue médical il était très raisonnable qu’en 2011 on s’oriente vers un tournant énergétique. Malgré les obstacles systématiquement opposés à la recherche sur les risques des rayonnements ionisants, l’on sait aujourd’hui que les catastrophes atomiques de 1986 et de 2011 ont engendré – et engendreront dans le futur – des cancers et d’autres maladies potentiellement mortelles, ainsi que des troubles génétiques et des malformations, ceci chez des centaines de milliers de personnes.

Seule une recherche indépendantes est en mesure d’évaluer le vrai nombre de victimes

Il est incontestable que, comparé aux hommes, les enfants, surtout les nouveau-nés, ont une radiosensibilité supérieure, de même que les femmes, en particulier lors des grossesses.Contrairement à un évènement violent survenant physiquement – comme un tremblement de terre ou une rupture de digue – le nombre de victimes par irradiation ne peut être évalué qu’au moyen de recherches épidémiologiques très exigeantes. De telles études nécessitent des décennies de travail et elles apparaissent comme facilement manipulables. On connait ce genre de problèmes dans la recherche sur le tabagisme et concernant l’exposition à l’amiante. Il est d’autre part compréhensible que les comités faisant autorité au plan international en matière de radioprotection, en réalité proches de l’industrie nucléaire comme le sont l’AIEA, la CIPR et l’UNSCEAR (Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants), sous-estiment largement les risques liés aux rayonnements – en ce qui concerne les risques génétiques, cette sous-estimation va au moins d’un facteur dix jusqu’à un facteur 100 ! Des chercheurs indépendants ont constaté dans les zones contaminées par Tchernobyl et Fukushima, entre autres, une augmentation du risque de cancers de la thyroïde, de mort-nés, de fausse-couches, de nouveau-nées en sous-poids, de la mortalité précoce infantile, ainsi qu’un rapport entre garçons et filles qui est significativement modifié, les filles nées vivantes étant en moindre nombre, entre autres. Notons également des malformations du cœur et des voies urinaires.

Des textes de base plus complets sur sa santé humaine, la faune et la flore se trouvent sur le site : www.ippnw.ch

Dr Jean-Jacques Fasnacht, Président PSR/IPPNW Suisse

Dr Martin Walter, Membre du comité  

Prof Andreas Nidecker, Membre du comité                

Dr Claudio Knüsli, Membre du comité  

À contacter :

Dr. Claudio Knüsli
FMH Innere Medizin / Onkologie
+41 79 435 90 72
clknu@hotmail.com

oder

Sekretariat@ippnw.ch